Saint-Chinian

Une appellation au cœur du Languedoc

L’appellation Saint-Chinian se situe dans l’Hérault, au cœur de la région viticole du Languedoc, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Béziers. 3300 hectares de vignoble sont répartis sur une vingtaine de communes autour du village éponyme de Saint-Chinian, entre le littoral méditerranéen et la Montagne Noire, contrefort méridional du Massif Central. Les vignes s’implantent en coteaux et terrasses jusqu’à 400 m d’altitude au pied du Mont Caroux, et s’étendent dans la plaine biterroise jusqu’au Canal du Midi.

Un terroir à double face

Le terroir de Saint-Chinian est partagé en deux zones distinctes issues de deux ères géologiques différentes, séparées par les cours de l’Orb et du Vernazobre. Au nord de l'appellation, les 2/3 du vignoble s’enracinent sur des sols de schistes et de grès, tandis que les terres argilo-calcaires dominent au sud.
Les vignes profitent d’un climat typiquement méditerranéen très ensoleillé, avec des hivers doux, des étés chauds et secs, et des précipitations peu fréquentes concentrées en automne. Relativement protégées de la Tramontane par les reliefs cévenols, elles bénéficient également de la brise marine qui tempère les excès thermiques en été.

Un vignoble aux racines anciennes

L’origine de Saint-Chinian remonte à la création au 9ème siècle de l’abbaye bénédictine de Saint-Anian (Sanch Anian), qui développe l’activité viticole présente dans la Gaule Narbonnaise depuis l’Antiquité.
À partir du 17ème siècle, la construction du Canal du Midi contribue à l’essor de l’économie du vin, qui devient au 19ème siècle devient l'activité principale de Saint-Chinian après le déclin de son industrie drapière historique.
Les vignerons se regroupent et s'organisent avec la création d’une coopérative construite entre 1934 et 1939, mais le vignoble est régulièrement marqué par des crises de surproduction après la Seconde Guerre Mondiale.
Une politique d’amélioration de la qualité et de baisse des rendements se met peu à peu en place, récompensée en 1982 par l'obtention de l’AOC Saint-Chinian pour les vins rouges et rosés. 2004 voit la création de deux dénominations géographiques - Saint-Chinian Berlou et Saint-Chinian Roquebrun- ainsi que la reconnaissance du Saint-Chinian blanc au sein de l’appellation. 

Des vins variés

Terre historique de vins rouges, l’AOC Saint-Chinian présente un encépagement dominé par le trio Syrah, Grenache, Mourvèdre, complété de Cinsault et de Carignan, que l’on retrouve également dans l’assemblage des rosés. Sur les schistes au nord du vignoble, ils donnent naissance à des vins accessibles, souples et généreux, empreints de notes fumées et torréfiées. Sur les sols calcaires du sud, ils offrent des vins plus structurés, tanniques et minéraux, très fruités, dotés pour les rouges d’une grande aptitude au vieillissement.
Arrivés plus tardivement dans l’appellation, les rares vins blancs, ronds, frais et parfumés, sont issus de Grenache blanc, Marsanne, Roussanne et Rolle, complétés de Carignan blanc, Clairette ou Viognier.

L’appellation Saint-Chinian en quelques chiffres :

• 3 300 hectares
• 2 types de terroir : schistes et calcaires
• Environ 135 000 hl/an (18 millions de bouteilles)
• 80% de rouges, 15% de rosés et 5% de blancs